L’animal cadeau

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le chiot et noël - chien - comportement - comportementaliste animalier

Tiens, si j’offrais un chien à mon frère cette année pour Noël ? Il a toujours aimé les chiens, et c’est tellement plus personnel que n’importe quel objet que l’on peut trouver dans les magasins! Il vit seul, cela lui fera de la compagnie, l’obligera à sortir, ou autre… Ce sont des réflexions que nous pouvons mener en cette période de Noël.

Le plaisir d’offrir. Il est vrai qu’un chiot est mignon, tout le monde craque en le voyant. Mais l’animal cadeau peut être très lourd de conséquence. Le cadeau pour nous a une connotation très personnelle. Nous essayons de faire plaisir, et de nous faire plaisir par la même occasion.  Le cadeau lorsqu’il est choisi doit aussi nous plaire. Ne cherche t’on pas à projeter notre propre envie de chien au travers d’un tel cadeau ?

Les conséquences d’offrir un chien peuvent être multiples. Un chien est une responsabilité sur  15 ans, parfois plus. Il faut l’éduquer, le sortir, le nourrir, le soigner,… et pour cela il faut être prêt, car la vie est réorganisée. Le chien apporte de la présence, des joies,  mais aussi des contraintes. En faisant ce type de cadeau, nous pouvons nous tromper complètement, car l’autre n’est pas soi, et notre vision de ce qu’il souhaite est souvent faussée par notre vécu, nos envies, nos besoins. Comprenons donc qu’une telle surprise est très dangereuse, car il y a de fortes chances pour que cet animal puisse se retrouver à la SPA. Donc à minima, il faut en parler à l’autre pour savoir s’il est d’accord avec ce type de cadeau. Parfois vous serez surpris. Ces réflexions s’appliquent au chien mais aussi à tout autre animal de compagnie.

Quelques petits conseils :

Offrir un animal à son enfant :

Une bonne idée, cela signifie que les parents sont prêts à s’en occuper car un enfant n’est pas encore responsable, et il prendra le chien comme un compagnon de jeu et non comme une responsabilité. La présence d’un chien pour un enfant est très bénéfique pour son développement, et peut le responsabiliser. Le chien est un compagnon de jeu, un confident aussi. Les responsables restent les parents !

Offrir un animal à un proche :

Oui, mais il faut qu’il soit demandeur. D’ailleurs pour éviter les problèmes ultérieurs, pourquoi ne pas l’emmener le choisir avec vous ? Cela permet de l’intégrer dans la responsabilité du choix. Et c’est tellement agréable de choisir !

Vous aurez compris, la surprise non !

Adopter un animal dans un refuge :

C’est une bonne action, pour l’animal, le refuge et pour vous. Il vous le rendra bien.

Que des avantages : Même s’il y a parfois des jeunes dans les refuges, un animal adulte permet de se faire une idée de son aspect final. Il est souvent éduqué à la propreté. Pourquoi a t’il été abandonné, souvent pour des raisons matérielles, parfois pour des problèmes de comportement. Ces derniers peuvent toujours s’améliorer voire disparaître avec les nouveaux propriétaires. En cas de doute, contactez un comportementaliste animalier qui vous aidera à bien démarrer la relation. En tout cas, ne laissez pas une étiquette sur un individu, il n’est jamais réduit à ça.

Maintenant, si la décision est prise et les précautions d’usages aussi, quel animal choisir ?

Cela fera l’objet d’un autre article… Patience !

Hiérarchie Homme – Chien

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Une histoire de relation

Il faut bien être conscient que la hiérarchie existe entre l’homme et le chien, comme avec les autres espèces. La hiérarchie fait partie de l’éthologie du chien, qui fonctionne avec ses propres critères sociaux, critères que l’on peut comparer à ceux des loups en meute, et la hiérarchie en est le principal. Le dominant maîtrise l’espace, la nourriture, les lieux de passage, la reproduction, les relations. Même si le chien vit aux côtés de l’homme depuis des millénaires il peut être parfaitement comparé au loup pour ses critères sociaux. Les deux vivent dans une société organisée et aucune organisation ne fonctionne sans des rapports de subordination, de contrôle des accès aux ressources. Ainsi, la relation hiérarchique existe dans la relation homme – chien où le premier bénéficie de toutes ces prérogatives et les maîtrise sans exception.

Avant de s’intéresser au rapport entre le chien et l’homme, il faut d’abord définir ce que signifie pour l’homme la hiérarchie. Alors qu’elle est plutôt à associer à un pouvoir de décision et au respect de l’autre, pour beaucoup hélas, la hiérarchie se définit comme domination, soumission, autoritarisme, agressivité, violence, …  Notre société humaine est basée sur la hiérarchie, car elle regroupe un ensemble d’individus et elle est organisée.  A une petite échelle, à titre d’exemple, une famille est organisée et les parents sont les « dominants », et il est possible de transposer ce type d’organisation dans l’entreprise. Toute organisation sociale s’établit sur une hiérarchisation des rapports, des fonctions, des accès aux ressources. Aucune n’existe sans cela, y compris dans un cadre interspécifique. Il s’agit bien d’une vie en commun, sous un même toit, sur un même territoire, et chacun doit y trouver sa place dans le respect de l’autre, dans ses différences.

Pour le chien, la dominance n’est pas synonyme de violence, agressivité, agression. La dominance est naturelle, il n’a pas besoin de soumettre les autres par la violence pour être reconnu comme tel, bien au contraire, la simple présence suffit. L’organisation sociale stable est gage d’équilibre, de survie de l’individu et du groupe auquel il appartient. Le dominant est le garant de cette stabilité.