Une histoire de relation
Il faut bien être conscient que la hiérarchie existe entre l’homme et le chien, comme avec les autres espèces. La hiérarchie fait partie de l’éthologie du chien, qui fonctionne avec ses propres critères sociaux, critères que l’on peut comparer à ceux des loups en meute, et la hiérarchie en est le principal. Le dominant maîtrise l’espace, la nourriture, les lieux de passage, la reproduction, les relations. Même si le chien vit aux côtés de l’homme depuis des millénaires il peut être parfaitement comparé au loup pour ses critères sociaux. Les deux vivent dans une société organisée et aucune organisation ne fonctionne sans des rapports de subordination, de contrôle des accès aux ressources. Ainsi, la relation hiérarchique existe dans la relation homme – chien où le premier bénéficie de toutes ces prérogatives et les maîtrise sans exception.
Avant de s’intéresser au rapport entre le chien et l’homme, il faut d’abord définir ce que signifie pour l’homme la hiérarchie. Alors qu’elle est plutôt à associer à un pouvoir de décision et au respect de l’autre, pour beaucoup hélas, la hiérarchie se définit comme domination, soumission, autoritarisme, agressivité, violence, … Notre société humaine est basée sur la hiérarchie, car elle regroupe un ensemble d’individus et elle est organisée. A une petite échelle, à titre d’exemple, une famille est organisée et les parents sont les « dominants », et il est possible de transposer ce type d’organisation dans l’entreprise. Toute organisation sociale s’établit sur une hiérarchisation des rapports, des fonctions, des accès aux ressources. Aucune n’existe sans cela, y compris dans un cadre interspécifique. Il s’agit bien d’une vie en commun, sous un même toit, sur un même territoire, et chacun doit y trouver sa place dans le respect de l’autre, dans ses différences.
Pour le chien, la dominance n’est pas synonyme de violence, agressivité, agression. La dominance est naturelle, il n’a pas besoin de soumettre les autres par la violence pour être reconnu comme tel, bien au contraire, la simple présence suffit. L’organisation sociale stable est gage d’équilibre, de survie de l’individu et du groupe auquel il appartient. Le dominant est le garant de cette stabilité.